Elisabeth
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 |  Sujet: Correspondance avec Terwagne  Mar 17 Jan - 20:44 | |
| - Terwagne_mericourt a écrit:
- Bonsoir,
Avant toute chose je tiens à m'excuser de vous adresser cette missive si tardivement, et n'ai d'autre excuse que celle d'avoir manqué de temps depuis ma sortie du monastère, avant hier. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
Si je désirais vous écrire, c'est avant tout parce que je ne peux qu'imaginer à quel point ma nomination à la charge de Chancelier vous a déçue, voir dégoûtée peut-être, surprise, et j'en passe.
Concernant votre déception, je ne peux que l'imaginer et la comprendre, mais n'estime pas en être responsable, pas plus qu'un ou une autre n'aurait été responsable d'avoir été choisi pour occuper cette fonction, sauf bien entendu si il l'avait été de façon déloyale, ce qui n'est pas mon cas.
Concernant votre surprise, je sais que cela vous importera peu, mais je tenais à vous dire que moi-même j'avais été on ne peut plus surprise en voyant l'annonce dans l'antichambre, puisque entre l'envoi de ma candidature et cette annonce je n'avais reçu aucun courrier de personne, eu vent de rien par personne - ce qui n'est pas étonnant, ceci-dit, vu ma vie d'ermite et mon peu de fréquentations - et que pour tout vous dire je ne pensais absolument pas qu'elle ferrait le poids face à d'autres. Pour être franche jusqu'au bout, j'ignorais même combien de candidats il y avait, tout comme je l'ignore encore à l'heure actuelle.
Je savais juste que vous-même postuliez, et que Xollir hésitait tout comme moi j'hésitais. Pour les éventuelles autres candidats, je ne sais rien, mais un des membres de la Cour d'Appel parlait ce midi d'au moins cinq candidats... Possible, je l'ignore.
Quoi qu'il en soit, si je vous écris ce jour c'est surtout parce que je ne voudrais pas que vous me teniez rigueur d'avoir gardé sous silence le fait que j'avais finalement postulé, sans en parler en table ronde, et un peu à la dernière minute.
Comme je l'ai dit là-bas, mon but en ne disant rien n'était pas de postuler "en cachette" ou "dans le dos" des gens, loin de là même, et ce silence était du à pas mal d'autres choses : mon côté superstitieux, ma quasi certitude que ma candidature ne passerait même pas les premiers éliminatoires, le fait que je me sois décidée sur le tard, le fait peut-être aussi que l'échec quand personne n'est au courant qu'on a essayé de sauter est moins blessant, etc...
Comme je l'avais dit en table ronde, j'hésitais... Je n'ai jamais dit qu'au final je ne postulerai pas ou que je postulerai. J'ai dit hésiter grandement, et c'était le cas, pour toutes les raisons exposées là-bas. J'ai hésité durant des jours et des jours.
Je sais, je l'ai fait au final, oui! Parce que je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé par le passé, mais pour ma part je sais à quel point il est dur parfois de continuer à vivre en regrettant de ne même pas avoir "osé essayer".
Je me suis dit "Je préfère essayer et me casser la figure (ce dont j'étais quasi certaine d'ailleurs) que de regretter le restant de mes jours de ne même pas avoir osé essayer... Mon but n'était donc nullement, je le répète, de' "agir dans le dos", j'étais persuadée que cette candidature n'aboutirait à rien.
Peut-être ne le comprendrez-vous pas, mais de mon côté j'avais besoin de vous l'expliquer.
Après, je présume que vous êtes en droit d'en vouloir à ceux qui ont décidé, choisi, nommé, mais de mon côté je ne pense pas que l'on puisse me reprocher d'avoir postulé et d'avoir été choisie, parce qu'à part cette unique lettre et mon parcours à la CA je n'ai rien fait pour influencer qui que ce soit, puisque de toute façon je ne connais personne.
De mon côté, je suis parfaitement consciente de votre valeur et de vos connaissances en matière juridique, et j'espère que votre déception ne nous empêchera pas de travailler ensemble.
A ce sujet, je crois avoir vu que l'ancien Chancelier ne vous avait jamais donné les clés de sa salle de travail dans les locaux de la Curia, tout comme il ne les avait pas donnés au Procureur Général ni à moi-même. Si cela vous convient, je vais tenter de faire en sorte que celles-ci vous soient baillées sous peu, une fois que j'aurais moi-même réussi à comprendre quelle clé ouvrait quelle porte.
Cordialement,
Terwagne - Citation :
- Bonsoir,
Vous savez attendre les chanceliers est devenue une spécialité depuis quelques temps.
Mes sentiments sont au dessus de ce que vous pouvez imaginer et là où vous vous trompez c'est que votre nomination est déloyale, oh pas par votre fait mais par celui de la GMF. Il faut savoir qu'elle m'a en grippe parce que j'ai refusé de quitter le poste de Bâtonnier des Dragons à sa demande.
Concernant les candidatures, personne n'a eu de réponse, ni vous, ni moi, ni les autres candidats, oui certains qui sont de mes amis m'ont dit qu'ils se présentaient. Quand à ne pas faire de poids ... oui je le pense aussi. Pour votre silence, ma foi laissez moi rire, je savais que vous le feriez. Même si vous ne l'avez pas dit. Je suis peut être jeune mais pas stupide sinon je n'en serais pas là aujourd'hui. Sincèrement vos explications et vos sentiments m'importent peu.
Maintenant je vais vous expliquer pourquoi je suis en droit de vous en vouloir. Vous avez présentez votre parcours comme vous dites et uniquement cela visiblement. Moi j'ai présenter un CV assez fournit, une motivation, un projet et un calendrier. J'ai discuté avec Mélior avant de postuler, j'avais plusieurs personnes issues de la CA prêtes à me suivre dans l'aventure, et vous rien. Vous êtes perdue, vous ne savez pas quoi faire, vous n'aviez pas de projets et ça je ne peux l'accepter. Je connais la chancellerie, j'étais là quand Mc était absent, j'étais là le peu où il a été présent. Mais vous ? Où étiez vous quand nous débâtions sur le codex levan, sur les traités, sur la reconnaissance ou non des verdicts issu de tribunaux félons ? Votre place de présidente vous donnait droit au débat, et oui, c’est l'une des prérogatives du poste que vous occupiez. Sans compter que vous mettez quatre jours pour venir à la chancellerie alors qu'il vous a fallu moins de temps pour aller demander vos ornements à la chapelle Saint Antoine.
Vous savez un de mes postulants aux écuries m'a avoué ne pas savoir ce que faisait l'office, il était jeune alors je lui ai juste remonté les bretelles lui expliquant c'était un manque de respect envers la personne qui vous propose un entretien et envers l’institution de ne même pas se renseigner sur les missions du poste proposé. Mais venant d'une personne comme vous, avec votre grande expérience, ce comportement pour moi est des plus désinvolte.
C'est moi qui connait parfaitement le poste mais c'est vous qui êtes nommée.
Oui je vais travailler avec vous parce que je suis entrée à la chancellerie pour la justice française et que personne n'a jamais eu à se plaindre de mon travail. Ne m'en demandez pas plus.
ESL - Terwagne_mericourt a écrit:
- Bonsoir,
Je présume que vous n'attendiez pas spécialement de réponse, mais je désirais pour ma part le faire malgré tout, ne serait-ce que pour répondre aux derniers mots de votre missive.
Je n'ai pas douté un seul instant du fait que vous alliez travailler, ni de vos motivations, et je ne vous en demande pas plus. Aussi, la raison de ma première lettre était uniquement née d'un désir de mettre les choses à plat avant de commencer à travailler ensemble. C'est chose faite de votre côté je présume, et cela me convient.
Pour le reste, je n'étais absolument pas au courant de vos "relations" avec le Grand Maître de France (normal, je suis totalement ignorante de tout ce qui est relation entre les uns et les autres de toute façon), et estime dans tous les cas ne pas être responsable de la déloyauté dont vous la soupçonnez. Même si du coup je comprends forcément mieux votre état d'esprit.
Par contre, vous m'excuserez, mais du coup je me dis que quand bien même moi-même je n'aurais pas postulé, et si vos soupçons sont avérés, y avait de toute façon aucune chance que vous soyez nommée par elle... Si réellement elle vous a en grippe à ce point et que son choix n'a été basé que sur cela, elle aurait choisi un des autres, fort logiquement. Je présume que du coup, vous en auriez voulu à celui-là également, et que dans tous les cas de figure on en arrivait à la même chose.
Bref, ça ne changeait rien que je postule ou pas, voila!
Concernant les raisons pour lesquelles vous m'en voulez, que j'ai bien lues, et que je vous remercie de m'avoir exposées (oui, j'aime bien savoir les maux qu'on me reproche, pour ma part), j'aimerais répondre...
Concernant ma candidature, j'ai présenté : mon parcours à la CA, mon CV global (parce que je n'ai pas été active que là-bas), ma motivation, mais pas de planification sur un calendrier ni de liste d'objectifs et de réformes, en effet. Parce que comme dit de nombreuses fois en divers lieux, je fais partie de ces gens qui préfèrent travailler dans la continuité et la mise en place en douceur de certaines choses que de ces gens qui font campagne avec des idées révolutionnaires impossibles à tenir. Je ne dis pas que c'est votre cas, je dis juste que souvent les candidatures ressemblent à des campagnes électorales et des promesses de tout balayer pour tout transformer, et ça ça n'est pas mon genre à moi.
De là à dire que je suis perdue, que je ne sais pas quelles sont les missions de la Chancellerie, ou encore que je n'ai pas de projet, il y a une sacrée marche tout de même.
Ce n'est pas parce que comme toujours, et ça fait partie de mon caractère, je fais mes premiers pas en douceur, de façon hésitante, en prenant le temps de prendre mes marques et de repérer les lieux, mais aussi de ne pas brusquer tout le monde, et non de façon arrogante et imbue de moi-même, comme si je me comportais en militaire dans un territoire conquis persuadé qu'il sait tout mieux que tout le monde (là non plus je ne vous vise pas, je donne des exemples inverses rencontrés dans divers domaines), que je suis une gourde ignorante et totalement paumée. Mais c'est bien votre droit de le penser, je vous le concède.
Concernant vos questions sur le "Où j'étais quand vous débattiez avec l'ancien Chancelier", je pense qu'il est inutile de vous dire que je me démenais pour redresser la Cour d'Appel, pour recruter, rattraper le retard, etc... Vous étiez aux premières loges pour le voir, si je ne m'abuse.
Pour finir, j'aimerais m'exprimer sur ce reproche de ne pas être passée à la Chancellerie avant le 6 janvier mais bien à la chapelle Saint Antoine... Déjà, et vous étiez au courant, j'étais chez les moines jusqu'au 3 dans la soirée, et ne devais d'ailleurs revenir activement que le 4.
Contrairement à ce que vous avez l'air de penser, je ne suis pas juste passée à la Chapelle, je suis surtout passée dans les locaux de la Curia répondre aux choses les plus urgentes et qui attendaient depuis des mois, mais également passée régler pas mal de dernières petites choses dans la salle de délibération des Juges, ainsi que répondre à tous les courriers qui remplissaient ma boîte. Oui, ça m'a pris du temps, vous vous en doutez bien. Les locaux de la Chancellerie ne sont qu'une petite partie des endroits où on attendait mon passage.
Pourquoi ne suis-je pas passée tout de suite en coup de vent à la Chancellerie? parce que contrairement à la chapelle, où clairement ce furent des passages en coup de vent de quelques minutes, j'estimais que mon premier passage à la Chancellerie devait être fait correctement, pas juste un "coucou, me voila", et que je désirais surtout vous écrire à vous avant de passer là comme si de rien n'était, ce qui à mes yeux était irrespectueux à votre égard.
J'ai donc pris le temps de me poser pour vous écrire, avec le minimum de recul nécessaire, et celui de faire le tour des différentes salles, avant d'y prendre la parole "dans le vent", en effet. Je n'estime pas que c'était du "m'en foutisme", que du contraire.
Et je doute que vous auriez apprécié me voir passer la-bas comme si de rien n'était et sans avoir un minimum de choses sensées à y dire. Mais peut-être que je me trompe.
Quoi qu'il en soit, ayant répondu aux choses dont j'estimais être en droit de m'expliquer, je n'abuserai pas plus de votre temps.
Bonne soirée.
Terwagne | |
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