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 Les nourrices

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Elisabeth
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Elisabeth


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MessageSujet: Les nourrices   Les nourrices Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:12

La nourrice est en tout point une mère de substitution, surtout lorsqu'elle vit au foyer des parents. Sa fonction principale est d'allaiter l'enfant dont elle a la charge, parfois jusqu'à l'âge de 2 ou 3 ans. Elle joue aussi un rôle essentiel dans l'éducation et le soutien psychologique des petits. Elle est présente dans tous les milieux, dès qu'une famille, même rurale, est assez aisée pour payer ses gages. Les sentiments mutuels d'affection qui se nouent entre les enfants et leur nourrice, qui habite souvent au foyer parental, sont si forts que les parents s'en plaignent, redoutant de se voir supplantés dans le cœur de leurs propres enfants.
Si l'on en croit les médecins de l'époque, la nourrice idéale doit avoir entre 25 et 30 ans, être en bonne santé, avoir un heureux caractère pour ne pas rendre l'enfant triste, être dotée d'une intelligence certaine pour ne pas le rendre sot. Elle doit ressembler le plus possible à la mère, car on croit que, par le lait, la femme continue de façonner l'apparence physique et l'esprit du bébé, et de lui transmettre la mémoire familiale ; dans les faits, néanmoins, les familles riches d'Italie ou de la France du Sud n'hésitent pas à engager des esclaves noires… La nourrice n'a pas le droit d'être enceinte, car le lait d'une femme qui attend un enfant est jugé nocif. Les contrats d'engagement des nourrices prévoient ce cas de figure et sa sanction : le renvoi immédiat.

Source : Bibliothèque Nationale de France
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MessageSujet: Re: Les nourrices   Les nourrices Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:16

LES NOURRICES DONNENT LEUR LAIT POUR PRÉSERVER LA POITRINE DES MONDAINES
Au moyen âge jusqu’au XVI ème dans les milieux aristocratiques
Les dames doivent protéger leur poitrine et leur santé fragile
Prises par les mondanités et les réceptions, elles n’ont pas le temps de s’occuper d’un nouveau né.
Les enfants sont envoyés chez un couple nourricier ou ces dames emploient une nourrice à domicile.

Source : Cercle Genealogique de Maisons-Alfort
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MessageSujet: Re: Les nourrices   Les nourrices Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:17

AU MOYEN AGE

La nourrice se substituait à la mère soit parce qu'elle n'avait pas de lait, soit parce qu'elle était morte en accouchant ou que sa condition ne lui permettait pas de le faire.
C'est l'apparition de la bourgeoisie qui n'a pas valorisé l'allaitement maternel.
La femme bourgeoise se devait d'être plus femme que mère pour tenir son rang.
Elle lisait, se promenait, recevait, faisait honneur à son mari.
La médecine avait alors peu de connaissance et de moyens pour remédier aux difficultés d'alimentation.
Un enfant sur deux mourait avant l'âge de 1 an.
L'époque était traversée par la famine, la peste, le choléra et les dysenteries.
Les femmes issues des milieux populaires qui n'avaient pas d'autres choix que d'élever leurs enfants et qui avait le devoir d'allaiter aussi ceux des autres.
L'enfant n'avait pas de statut spécifique, il était considéré comme un petit animal vorace, sale et encombrant !
Dans la société médiévale, on ignorait son caractère puéril.
L'enfant de condition aisée pouvait avoir jusqu'à trois nourrices : une pour le nourrir, l'autre pour l'endormir et le calmer, la dernière pour le baigner, le porter et le coucher.
A cette époque, les enfants illégitimes étaient rejetés et abandonnés.
L'infanticide et l'abandon n'étaient pas rares.

Source : Ciao


Dernière édition par Elisabeth le Mer 27 Avr - 16:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les nourrices   Les nourrices Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:19

L'alimentation artificielle des bébés au Moyen Age

Bien que tous, lettrés, clercs d'Église, médecins, parents, s'accordent au Moyen Age à préférer l'allaitement maternel à celui d'une nourrice et à estimer que l'alimentation artificielle ne peut au mieux que constituer un pis-aller, les familles sont souvent obligées d'avoir recours au biberon ou aux bouillies : le décès de la mère à la suite d'une fièvre puerpérale, le tarissement de son lait, une mauvaise conformation des mamelons, exigent en attendant de trouver une nourrice que l'on ait recours à des substituts d'allaitement.

Des croyances non fondées partagées par tous les milieux sociaux incitaient également à ne pas allaiter les deux ou trois premiers jours de la vie et pendant la grossesse, car le colostrum comme le lait d'une femme enceinte étaient jugés l'un nocif, I'autre indigeste ; en outre, en cas de naissance gémellaire ou multiple, il était déconseillé d'allaiter plus d'un enfant à la fois; dans tous ces cas de figure, les bébés étaient nourris à l'aide des équivalents médiévaux du biberon : le cornet, une corne de vache percée, remplie grâce à une "chevrette"; cette dernière est un petit vase à goulot tubulaire plus ou moins long qui fait également fonction de biberon pour les enfants assez âgés pour savoir tenir cet objet et téter par eux-mêmes. Ce biberon à goulot peut être en terre cuite, en étain ou en verre : un traité de gynécologie du XIIIe siècle composé en France du Sud, Les Infortunes de Dinah , précise qu'on fera boire1'enfant sevré "dans un récipient de verre en forme de téton que l'on appelle nad", terme hébreu que le traducteur transcrit par gourde, mais qui est peut-être une sorte de biberon.

Le recours au biberon ou à la bouillie, qu'on appelle alors "papa", "papet", ou "papin(e)", s'impose enfin dès que la poussée dentaire décourage l'allaitement au sein, ou tout simplement lorsque le bébé pleure trop : le Livre des Simples médecines, composé à Salerne à partir du Xlle siècle, explique que les femmes du lieu endorment leurs enfants à l'aide de semences de pavot blanc mélangées avec leur propre lait qu'elles font couler, sans doute en se pressant le sein, directement dans l'ouverture sommitale arrondie du biberon à bec tubulaire que sucera l'enfant. Un biberon est également nécessaire pour donner au bébé de l'eau de source et du jus de fruit : une petite princesse du XVe siècle, Marguerite de Bourgogne, reçoit ainsi à l'âge de 4 mois de "l'eau de mûre franche". En revanche, pas de vin dans le biberon du bébé ! Au XIIIe siècle, le pédagogue Gilles de Rome l'interdit avant l'âge du sevrage; à la même date, le médecin des Infortunes de Dinah l'autorise aux enfants sevrés. D'autres le préconisent, simplement coupé d'eau.

Sauf dans le cas de la prise d'un remède composé à base de lait de femme, c'est de lait animal, et notamment de lait de chèvre, que l'on remplit corne à allaiter ou chevrette; de là vient sans doute cette appellation donnée aux vases à goulot tubulaire. En effet, tous les auteurs de régimes de santé prescrivent l'allaitement au lait de chèvre, jugé plus digeste que tout autre; encore au XVIe siècle, Montaigne lui-même, meilleur père de famille qu'on ne croit, le recommande dans ses Essais (II, 26-27). Sophistication extrême (et exceptionnelle), on voit affirmer, au XIVe siècle, que le lait des chèvres ou brebis qui auront brouté des violettes fera "grand profit" aux enfants "qui en mangeront les papins" : sans doute en sort-il parfumé ! Mais il n'y a pas d'élevage de chèvres en toutes régions. On fait donc également appel au lait de brebis et, en milieu nobiliaire, au "lait d'ânesse boully", ainsi que le mentionne, au XVe siècle, un régime de santé destiné aux enfants de la cour de Bourgogne. En revanche, lorsque l'enfant n'est plus un nouveau-né, c'est du lait de vache qui lui est donné.

La composition des bouillies nous est connue par une source inattendue : les écrits des clercs d'Eglise, prédicateurs ou moines cloîtrés. Depuis le Ve siècle, ils comparent les laïcs à des veaux tétant le lait de l'Eglise; comme en latin "nourrir" signifiait à la fois alimenter et éduquer, ils se plaisent aussi à comparer l'enseignement catéchistique à des recettes de bouillie. Sans ces métaphores, nous ne saurions rien de la composition exacte de l'alimentation artificielle des bébés médiévaux. Ainsi, au XIIe siècle, I'abbé Adam de Perseigne explique-t-il que Dieu avait voulu que "sa personne, en sa forme divine, aliment solide des anges, s'abaissât et s'abrégeât par son incarnation jusqu'à se faire la bouillie des petits enfants !" 6; comment ? En émiettant "le Verbe du Père, pain de vie [...] dans le lait de la chair" de l'Enfant Jésus. De même, Jacques de Vitry (1165-1240) rappelle que "la Sainte Ecriture est un aliment et une boisson" et, citant le Livre des Rois où Jessé dit à son fils David de prendre de la farine d'orge, des pains et des fromages, explique que "la farine d'orge avec laquelle on fait la bouillie pour les petits enfants figure la doctrine simple"

Guibert de Nogent affirme, au XIe siècle, que le prédicateur devra écraser son éloquence sous la meule du commentaire (pour en faire de la farine) avant de conclure en disant que "si l'on nourrit les petits enfants de lait, en revanche, pour les plus âgés, on mêle au lait des croûtes de pain écrasées" 8. Raymond Lulle, auteur d'une Doctrine d'Enfant, explique dans Evasl et Blaquerne que le "papa" est composé soit "de farine et de lait", soit "de gâteau et de lait", et qu'on donne aux enfants des "soupes de pain trempé dans le lait ou dans l'huile"; le traité de gynécologie juif du Xllle siècle préconise qu"'au début [juste après le sevrage], on lui donnera du pain trempé d'eau ou de miel ou de lait, ou encore de la farine cuite". Au XIVe siècle, le Régime de santé d'Aldebrandin de Sienne 9 conseille de donner à 1'enfant encore édenté du pain que la nourrice ait préalablement mâché et par conséquent imbibé de sa salive, ou "papins de mie de pain et de miel et de lait". Ainsi la bouillie est épaissie à la mie de pain plutôt qu'à la farine, jugée moins digeste.

De quel pain épaississait-on la bouillie ? On le sait pour la Provence médiévale, du meilleur : les protocoles de notaires et les contrats d'engagement des nourrices précisent que l'on devait donner aux enfants du lait de chèvre et du pain blanc. De quelle farine se servait-on ? De farine d'orge. disent Jacques de Vitry et le roman du Chevalier au cygne : mais aussi d"'une manière de grux (gruau) bien clair, à mode de potage, qui est fait de grux d'avoyne et de pain"

C'est très tôt, si l'on en croit les images médiévales, que les mères complètent l'allaitement au sein par des bouillies : c'est qu'elles souhaitent, telles, au XIIIe siècle, les paysannes de la Dombes dont nous parle le prédicateur dominicain Etienne de Bourbon, avoir des enfants "gros et gras" , la surcharge pondérale étant pour elles synonyme de bonne santé. Sans doute même les gavent-elles : à la même période, Ie pédagogue catalan Raymond Lulle accuse les femmes de faire manger de force de la bouillie aux enfants de moins d'un an, alors, dit-il dans son livre Evast et Blaquerne qu'ils n'ont mie tant fort digestive [. . . ] que ils puissent cuire viandes ni le papa...". On trouve à l'inventaire de l'hôpital d'Hesdin, où venaient accoucher les pauvres femmes, mention de poêlons à bouillie "pour faire papins pour les petits enfants", ce qui semble confirmer la donnée de bouillies dès les premiers jours de la vie.

Du reste, dans le Roman de la Rose, on voit (aux vers 10116 et suivants) que Pauvreté allaite Larcin "de son lait et sans autre bouillie", ce qui laisse entendre que si l'on en a les moyens, on nourrit de bouillie les bébés. Aux bouillies s'ajoutaient enfin d'autres nourritures, telles les pommes cuites qu'il faut donner au nourrisson pour qu'adulte il soit, ainsi que nous 1' affirment avec humour les Evangiles des Quenouilles, au XVe siècle, un homme courtois et frugal.

C'est encore grâce au goût d'un homme d'Eglise pour la métaphore alimentaire, en l'occurrence l'évêque de Paris Guillaume d'Auvergne (1228-1249) que l'on connaît les recettes du sevrage, qui intervient entre deux et trois ans, parfois un peu plus. La technique en était plutôt traumatisante pour l'enfant dont la nourrice s'enduisait le sein de matières aux saveurs répulsives : "cirus, fuligo, absinthium, sinapis, c'est-à-dire de la suie, de la moutarde, de l'absinthe amère et même... du cérumen. Les prédicateurs n'hésitent pas à comparer cette amertume des produits de sevrage à la saveur exécrable de l'Enfer pour le fidèle soumis à l'objet d'une tentation... image évocatrice ! Le sevrage est donc une épreuve, mais une épreuve nécessaire qui se déroule en moyenne, on le sait pour la Provence médiévale du XIIIe siècle, entre dix-huit mois et deux ans, pour la Toscane bas-médiévale vers 18 ou 19 mois 16, même si les textes évoquent le cas d'enfants encore nourris au sein à 24 ou 30 mois.

Quel que soit le mode d'alimentation choisi, il répond à un souci de voir survivre les enfants. On ignore si les mères ou les nourrices se lavaient les seins avant d'allaiter, mais on sait que, dans les milieux aisés du moins, on prenait soin de faire bouillir l'eau et le lait dont les petits enfants étaient alimentés, précision fournie dans le régime de santé pour les enfants de la cour de Bourgogne; même un jeu théâtral vu par tous les habitants des cités, comme le Mystère de la Passion, d'Arnoul Gréban, au XVe siècle, le mentionne à propos de l'Enfant Jésus nouveau-né : "J'ai apporté du lait aussi, que je vais bouillir sans tarder pour lui faire un peu à manger..." : ceux qui n'avaient pas la chance de disposer d'un médecin particulier comme les grands nobles pouvaient ainsi apprendre, par la bande, les règles élémentaires de l'hygiène infantile.

On sait aussi qu'on prenait soin de nettoyer les ustensiles destinés à l'alimentation infantile et que le matériau de leur vaisselle n'était pas choisi au hasard : un compte daté de 1281 précise que la poêle à cuire la bouillie, les écuelles et les petites cuillers destinées à nourrir un bébé, sont en argent "pour être plus nettement [proprement] et à couvert". L'alimentation artificielle n'était donc pas pratiquée sans précautions.

Sources : D. Alexandre-Bidon, docteur en histoire et civilisation médiévales, Ecole des Hautes études en Sciences sociales, Paris
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MessageSujet: Re: Les nourrices   Les nourrices Icon_minitimeLun 25 Avr - 11:22

Au Moyen-Age, alors que la place de l'allaitement maternel était prépondérante, dans les classes aisées, le recours aux nourrices était la norme, ainsi qu'en témoigne la mise en place d'une industrie nourricière structurée dès le 12ème siècle à Paris. Il s'agissait avant tout de contourner l'interdiction faite aux femmes allaitantes d'avoir des rapports sexuels. En effet, il était répandu de considérer que le lait ne résultait que de la transformation du sang : la reprise des rapports sexuels risquait de faire réapparaître les règles et par conséquent de diminuer la lactation. De plus, en cas de nouvelle grossesse, les médecins, tel M. Dionis, considéraient que "l'embryon installé au fond de la matrice pouvait sucer le sang et n'en laisser arriver plus une goutte aux mamelles"(Dionis P., Traité général des accouchemens qui instruit de tout ce qu'il faut faire pour être habile accoucheur par M. Dionis, premier chirurgien de feües Mesdames Les Dauphines et Maître-Chirurgien juré à Paris, Liège, F. Broncard, 1721.). A cette époque, on a perdu l'habitude ancienne de priver l'enfant du colostrum ; l'allaitement débutait immédiatement après la naissance. L'enfant était sevré entre 18 mois et 3 ans ; des cuillères, tasses, verres, cornes percées permettaient alors de le nourrir avec des soupes, bouillies, etc.

Dans la foulée des conceptions du Moyen-Age, de nombreux auteurs de la Renaissance, tels Erasme, Cornelius, Joubert considéraient l'allaitement maternel comme idéal, et reprochaient aux mères la mise en nourrice de leur enfant. "Pourquoi est-ce que Nature leur a baillé deux mamelles comme deux petites bouteilles, sinon pour cet effet (l'allaitement)", affirmait le moraliste Benedicti(Erasme Puerpera. Colloques, 1ère division, 7ième dialogue, trad. Guewdeville, Leyde, Van der Aa, t. 1, 1720.).

Source : Infor - Allaitement
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